Il s'agit d'une grande antilope stylisée (hippotrague) à la patine claire et brute dont l'appellation ci wara signifie "fauve de la terre". Ses caractéristiques permettent de l'attribuer au courant stylistique de Ségou. On retrouve en effet le cou arqué doté d'une crinière stylisée en petit crénelage. Les cornes sont très longues et fines. Cette pièce exceptionnelle est encore dotée de la coiffe servant de base pour la fixer sur la tête du danseur. On y retrouve des cauris et du crin de cheval. Il s'agit d'une version mâle comme en attestent le membre viril ainsi que l'absence de petit sur le dos de l'antilope, caractéristique exclusive des femelles. Portés au sommet du crâne et maintenus en place par une sorte de petit panier, ces cimiers accompagnaient les danseurs au ...
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Vendu
Ex collection privée belge d'art africain. Le courant artistique dont ces têtes font partie porte en fait le nom de l'ancienne capitale religieuse du Nigéria, Ifè. Il s'agissait de l'une des nombreuses cités-états établies par les Yoruba. Cette civilisation succéda à la civilisation Nok. Les têtes en bronze étaient fabriquées selon la technique de la cire perdue, technique qui pourrait avoir été importée du Soudan ou rapportée des abords de la Mediterranée par des forgerons sculpteurs itinérants qui l'utilisaient pour la fabrication de couteaux et de cloches. Le titre d'oni désigne le chef religieux d'Ifè. Lors de l'accession au trône, le roi envoyait des présents à l'oni en fonction. Ce dernier lui répondait par trois objets symbolisant ...
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Il s'agit d'une statue d'ancêtre Dogon à la patine rouge crouteuse. Ce personnage aux traits filiformes se tient debout et porte un masque à lame wakara lui-même décoré d'un crocodile protecteur. Tout le corps et les membres du personnage sont ornés d'anneaux s'apparentant à des bracelets. Il porte également une parure sur les épaules et le torse. Chez les Dogon, le rang social est dû à l'ascendance, aussi, plus l'ascendance est importante, plus le rang social est élevé. Afin de se souvenir de l'ascendance d'une famille, celle-ci la représente par la statuaire, la signifie par les chants et aussi par l'écriture.
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La maîtrise du bronze dans l'art africain. Il s'agit d'une représentation typique de figure maternelle selon les canons de l’art Tikar. Assise sur un tabouret royal, elle tient sur ses genoux deux enfants. De haute lignée, elle est richement parée de bijoux, collier et bracelets autour du cou et des poignets. La coiffe est très élaborée et de nombreuses scarifications rituelles parsèment son buste. L'assise du tabouret est hautement travaillée et repose sur une base caryatidique à cinq personnages. Les tribus qui habitent dans les Grasslands, au Nord-Ouest du Cameroun, font partie des peuples Tikar, répartis en plusieurs royaumes indépendants dans le royaume Bafut. La structure du royaume est constituée d'une grande chefferie subdivisée en ...
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Il s’agit d’un fétiche Zandé, population d'Afrique centrale vivant principalement en République démocratique du Congo, autour des rives de l'Uelé. Le nom Niam-Niam (ou Nyam-Nyam), désormais considéré comme péjoratif, fut fréquemment utilisé pour désigner les Azande durant le XIXe et au début du XXe siècle. Ce nom, probablement d'origine dinka, signifie dans cette langue « grands mangeurs » (c’est peut-être une onomatopée), se rapportant censément à des penchants plus ou moins avérés pour le cannibalisme. La signification de cette pièce est toujours sujette à débat mais pourrait se rapporter à la punition infligée par la « justice clanique » à deux personnes qui seraient encordées et jetées dans l’Uelé. Ce fétiche à l'allure très singulière est composé de deux personnages, ...
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Ex collection privée anglaise d'art africain. Ce type de pièces est exceptionnellement rare car réalisée en bois, elle reprend l'ensemble des canons de l'art Benin Bini Edo des réalisations en Bronze. On retrouve sur le visage les scarifications frontales. La coiffe conique est décorée d'un fin maillage et est subdivisée en deux parties séparées par une large fissure. La tête repose sur une base circulaire que l'on peut associer à un collier qui était en réalité en perles de verres. Les accessoires témoignent du statut de la reine représentée. Il s'agit du style XVIème siècle et de la reine Idia, mère de l'Oba Esigie. L'art du Bénin est décrit comme un art de cour car il est étroitement associé au roi, connu sous le nom d'Oba. La tradition ...
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Ex collection privée belge d'art africain Emile Robyn. Cette pièce datant de la fin du XIXème ou début du XXème siècle a été acquise dans les années 1990 auprès de L'Impasse St-Jacques - Pierre Dartevelle (Bruxelles, Belgique). Le masque du Kono se différencie des masques du Koré par son style très dépouillé. Une patine bois naturel, des surfaces lisses, les traits du visage poussés au minimalisme. Ici aussi c'est la hyène qui inspire le masque même si au contraire du Koré, il n'en est pas l'animal totémique. Bien que cette société n'existe plus, on sait que sa fonction principale était sociale et visait à favoriser la fécondité, la fertilité des terres, et la résolution des conflits entre membres de la tribu. C’est le grand-père d’Emile, Abel ...
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Ex collection privée belge d'art africain Jan Putteneers. Les masques sont constitués d'une figure zoomorphe principale : une grande antilope stylisée (hippotrague) à la patine claire et brute dont l'appellation ci wara signifie "fauve de la terre". Ses caractéristiques en font une version intermédiaire entre le style de Bougouni et le style de Ségou. En effet, la pièce s'étend ici dans l'axe vertical mais est subdivisé en deux étages, les cornes reposant sur la base de l'étage supérieur. Au sommet des cornes sont attachées de petites mèches de poils. La diversité et la richesse des éléments présents font de cette paire de ci wara des pièces exceptionnelles. Portés au sommet du crâne et maintenus en place par une sorte de petit panier, ces cimiers ...
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Ex collection privée française d'art africain. Les Bamiléké, sous-groupe d'une peuplade plus large constituée également des Bamoun et des Tikar, excellaient dans la réalisation de statues perlées multicolores, signe de prospérité et de richesse, conférant à l'objet royal la brillance qui le distingue des objets communs. Une structure de base est sculptée dans le bois pour ensuite être recouverte d'un treillis de perles dont les couleurs correspondent aux différentes chefferies. Chez les Bamilékés comme dans d'autres groupes ethniques, les objets d'art témoignaient de la position de leur propriétaire dans la hiérarchie de la société. Ainsi, les matériaux et les formes des objets variaient selon le statut social. Le roi Bamiléké, également ...
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6750,00 €
L' art africain traditionnel peut être une source d'inspiration pour l'artisanat contemporain. Représentation s'inspirant des statues Djenne authentiques. Il s'agit d'un homme assis, les bras croisés sur les genoux pour y reposer sa tête. Les anciens sites Djenné se trouvant tous en zone inondable, les habitants trouvent depuis toujours des têtes qui affleurent lorsque les eaux se retirent. Roulées par les flots, ces têtes se retrouvent très loin de leur site archéologique d'origine.
Voir la fiche Statue d'inspiration Djenne
L' art africain traditionnel peut être une source d'inspiration pour l'artisanat contemporain. Représentation s'inspirant des statues Djenne authentiques. Il s'agit d'une femme agenouillée, le tronc tourné vers la gauche. Les anciens sites Djenné se trouvant tous en zone inondable, les habitants trouvent depuis toujours des têtes qui affleurent lorsque les eaux se retirent. Roulées par les flots, ces têtes se retrouvent très loin de leur site archéologique d'origine.
Ex collection privée anglaise d'art africain. Les représentations de cavaliers sont très fréquentes dans l'art africain yoruba, et pour cause, il s'agit du thème central de l'histoire nommée "La mort et le cavalier du roi". Cette fiction raconte les funérailles du défunt roi d'Oyo, ancien état africain fondé au XVème siècle, voisin du royaume de Dahomey, et la tradition selon laquelle son cavalier, Elesin, doit se suicider dans les trente jours suivant le décès du roi afin de suivre en bonne et due forme le dogme religieux yoruba. La mort du cavalier est en effet destinée à garantir au roi un sauf conduit vers sa nouvelle demeure. Elesin, un homme simple profitant de la vie, se voit investi d'une mission dont il ne veut pas et finit par décevoir le peuple ...
Voir la fiche Paire de cavaliers Yoruba Elesin Sango
La renommée de l'art bangwa dans l' art africain provient surtout de leur statuaire dont les oeuvres majeures sont les sculptures commémoratives de rois, de reines, princesses et serviteurs titrés, ainsi que de parents des jumeaux. Les Bangwa sont réunis en un petit royaume au sein de l'importante peuplade bamileke à l'Ouest du Cameroun. On observe l'influence des Bamileke sur la statuaire bangwa dans laquelle on retrouve le même type de traits faciaux et de morphologie bien que les perles ne soient pas utilisées. La position du corps est classique, avec les membres inférieurs et supérieurs fléchis. Typiques du pays bamileke, les statues bangwa représentent souvent la fécondité mais aussi la puissance et la combativité. Elles sont souvent positionnées de chaque côté ...
Voir la fiche Grande statue Bangwa Lefem
Ex collection privée française d'art africain. Les œuvres d’inspiration sao kotoko sont majoritairement empreintes du monde équestre. Au sein de l’ethnie, de petits exemplaires de cavaliers généralement en bronze sont fondus et portés comme des talismans. Ils sont considérés avant tout comme un remède pour lutter contre la possession par les mauvais esprits. Le cheval représente l’esprit de la personne qui est possédée, tandis que le génie qui la possède est symbolisé par le cavalier. La particularité de ces petites pièces est le manteau de cuir rembourré qui couvre la structure métallique. Seuls dépassent les pieds et la tête de la monture ainsi que la tête du cavalier. Cette version couverte de cuir est plus rare que les petits cavaliers en bronze ...
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Ex collection privée belge d’art africain A. Colmant. Ce tambour rituel est constitué de trois parties distinctes : une base rectangulaire dont les flancs sont agrémentés de motifs géométriques forme la base du tambour. On retrouve sur l’avant de la pièce un couple de statuettes Blolo Bian et Blolo Bla. Dans la croyance Baoulé, il existe un univers invisible parallèle au nôtre où tout individu est marié dès sa naissance à un conjoint mystique. Ces personnages ont les mains sur l’abdomen afin de souligner l’importance de la transmission de la vie. La dernière partie de l’objet est le tambour en lui-même. Son usage est réservé au devin qui par l’usage de l’instrument communique avec le conjoint mystique afin de solliciter son aide ou sa clémence.
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Ex collection privée anglaise d'art africain. Le coq est un animal totémique dans la culture bénin. On en retrouve un bel exemple dans cette pièce constituée d'une grande représentation de cet animal, accompagné de figures plus petites tout autour sur la base circulaire gravée de motifs géométriques. Les bronzes bénins sont sans doute parmi les plus célèbres de l'art tribal d'Afrique Noire. Ils ont en effet été en grande quantité accaparés par les musées occidentaux, en particulier dès le début du XXème siècle. Cette période n'est pas anodine car en ce temps là, le gouvernement britannique mettait sous pression l'oba, roi de l'ethnie, pour des raisons économiques. Dans ce contexte et à la suite de l'assassinat d'un jeune consul britannique ainsi que de sa délégation, ...
Voir la fiche Coq Okpa Benin Bini Edo
Ex collection privée d'art africain Emile Robyn (Bruxelles, Belgique). Pièces acquises en 1874 dont la valeur estimée en salle de vente est actuellement de 20 000€. Divinité de l’agriculture, Orisa-Oko reçoit un culte par l’intermédiaire de ses prêtresses. Fabriqués par les forgerons de la ville d’Irawo, ville où l’Orisa est supposée s’être manifestée la première fois, ces emblèmes cultuels sont issus du métal des lames de houes dont se servent les agriculteurs pour labourer leurs champs. Celles-ci sont apportées par les femmes initiées au culte auquel ces emblèmes sont exclusivement consacrés. Comme les plantes dont ils sont le gardien et le protecteur, ils n’ont qu’un pied qui s’enfonce dans la terre. C’est le grand-père d’Emile, Abel Robyn, qui ...
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Dans l'art africain, on retrouve de nombreux masques à lame au Burkina Faso. Pour exemple ce masque à lame Bwa Nwantantay. Généralement de couleurs vives, toujours dominées par le blanc, le rouge et le noir. Les formes, motifs et codes couleurs rappellent les masques de l'ethnie Gurunsi, également présente au Burkina Faso. Celui-ci est doté de plusieurs éléments complexes séparés par des figures anthropomorphes, ce qui n'est pas toujours le cas. Un génie de la nature, tel est ce masque africain qui danse lors d'initiations, de funérailles, ou autres célébrations festives. Ce masque à lame est répertorié dans l'art du peuple Bwa au Burkina. Tout ce que l'on retrouve sur la lame n'est pas seulement décoratif mais répond à l'expression d'une symbolique particulière. Les ...
Voir la fiche Masque à lame Bwa Nwantantay
Ex collection privée française d'art africain. Très célèbres pour leur statuaire, les Fang diposent aussi de nombreux objets du quotidien et objets usuels décorés, comme en témoigne ce trône dont l'assise circulaire est portée par trois têtes cariatidiques aux traits typiquement fang. Le front bombé, les petits yeux circulaires en projection et la mâchoire prognathe sont des éléments identiques à ceux retrouvés sur leurs statues et gardiens de reliquaires. Les pieds arqués se terminent par un placage de feuilles métalliques. Au sommet du dossier, on retrouve également une tête similaire. L'ethnie Fang, établie dans une région s'étendant de Yaoundé au Cameroun jusqu'à Ogooué au Gabon, n'a jamais eu d'unité politique. La cohésion des clans était ...
Voir la fiche Trône Fang
Ex collection privée française d'art africain. Cette statue représente le Mfo ou chef. Sur son genou droit, son héritier l'accompagne. Le chef est assis sur un tabouret de style okou. À ses pieds, un bol est disposé pour recevoir les offrandes. Le faciès du personnage est large et doté de traits épais et arrondis à l'instar des masques bamoun perlés très célèbres dans l'art africain. Le personnage porte une coiffe tout à fait particulière. Le pays Bamiléké est constitué d'une mosaïque de petites et moyennes chefferies qui se sont formées par segmentation à partir de quelques chefferies de base, dont les plus importantes sont les Baleng et Bandjoun. L'organisation socio-politique est également centralisée. Le Mfo ou chef exerce l'autorité ...
Voir la fiche Statue Mfo Bamileke
La séduction au centre de l'art africain. Ces caches sexe sont réalisés à l'aide de coton tressé et de perles multicolores. Ceux-ci sont utilisés lors des grandes cérémonies non pas dans le but de cacher le sexe des jeunes filles mais dans un jeu de séduction pour attirer les regards masculins. Au nombre d’environ cent mille, les Kirdi forment une population vivant de l'agriculture dans une succession de petits hameaux autonomes situés dans les zones montagneuses proches de Garoua au nord du Cameroun. Les Kirdi ont produit de nombreux petits objets en cuir ou en métal et usuels tels le cache sexe féminin.
Voir la fiche Cache sexe Kirdi