Ex-collection art africain française.Ce masque africain des Chokwe, équipé de sa cagoule tissée en raphia, présente des traits réalistes finement sculptés. La coiffure rappelle celle, enduite de terre rouge, des femmes Chokwe. Le bandeau gravé de lignes parallèles assemblées en losanges serait quant à lui une coiffe typiquement angolaise. Le traitement réservé aux détails, en se concentrant sur les pavillons des oreilles, les ailes du nez, les lèvres et les volumes du visage, témoigne de la part du sculpteur d'une grande maîtrise de son art. Patine brun clair orangé, pigments ocre rouge sur la coiffe. Paisiblement installés en Angola oriental jusqu'au XVIème siècle, les Chokwé ont ensuite été soumis à l'empire lunda dont ils ont hérité un nouveau système hiérarchique et la sacralité du pouvoir. Néanmoins, les Chokwé n'adoptèrent jamais entièrement ces nouveaux apports sociaux et politiques. Trois siècles plus tard, ceux-ci finirent d'ailleurs par s'emparer de la capitale des Lunda affaiblis par des conflits internes, contribuant ainsi au démantèlement du royaume. Les Chokwé ne disposaient pas de pouvoir centralisé mais de grandes chefferies. Ce sont elles qui attiraient les artistes désireux de mettre leur savoir-faire au service exclusif de la cour. Les artistes créaient tant de pièces variées et d'une telle qualité que la cour lunda n'employait qu'eux. Les masques africains Chokwe pwo ,parmi les nombreux masques akishi ou "akixi" (sing : mukishi , indiquant la puissance)d'art tribal Chokwe, sont exclusivement des représentations féminines qui s'accompagnaient d'accessoires et de parures. Ils étaient cependant portés par des hommes hauts gradés. Joints à leurs pendants masculins, cihongo reconnaissables à leur grande coiffe en forme de plateau, les pwo doivent apporter fertilité et prospérité à la communauté. Les motifs caractéristiques présents sur le front, et parfois sur les pommettes, font partie des canons esthétiques chokwe , à l'instar des dents taillées en pointe, mais servaient également de marqueurs publics d'identité ethnique. Ce motif frontal cruciforme récurrent comporterait par ailleurs une signification cosmogonique. Toujours porté par des initiés de grade supérieur, ces masques féminins étaient souvent affublés de boutons et accessoires d'origine européenne. Ces masques étaient principalement portés lors des cérémonies d'initiation de passage à l'état adulte, marquant entre autres la fin du lien privilégié entre un fils et sa mère. Les scarifications en damier sur les joues, ici de discrètes croix, renvoient au chagrin de la mère.
Vendu Pièce accompagnée de son certificat d'authenticité
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