Ex-collection art tribal française.Sculptures rituelles de l'art africain Fang. De proportions majestueuses, ce couple de statues gardiennes de reliquaire " eyema " ( de yem : connaître) présente la morphologie caractéristique des fétiches protecteurs de reliquaire liés au rite traditionnel du Byéri, culte des ancêtres chez les Fang du Gabon, du sud Cameroun, et de Guinée équatoriale. Ces statues apparaissaient également lors des rites de la société du So qui structurait la société Fang. Les rites du Ngil,redoutés par la population, accomplissaient par ailleurs la justice sociale en démasquant les sorciers. Les initiations au So se déroulaient tous les trois ans, au cours desquelles les boites contenant les reliques des ancêtres, les masques et les statues étaient présentés aux novices et leur symbolisme dévoilé. Ces effigies au corps longiligne présentent un fléchissement des membres inférieurs, trait récurrent dans la statuaire d'Afrique noire, des bras proportionnellement réduits, serrés près du buste, et un abdomen bulbeux associé au lignage. Les yeux de la figure féminine sont formés de pastilles de cuivre, le métal étant considéré comme doté de vertus apotropaïques. Des restaurations indigènes ont en outre été effectuées sur le bois à l'aide de larges agrafes en métal. Des offrandes et libations, des onctions d'huile quotidiennes, étaient couramment pratiquées à l'intention des ancêtres, le bois en témoignant. La patine claire est en effet tâchetée de résidus noirâtres. Des fissures de dessication sont apparues, des vestiges d'attaques xylophages également.
Pièce accompagnée de son certificat d'authenticité
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