Dans la catégorie des masques africains baoulé associés à des phénomènes naturels tels que le soleil couchant, l'arc-en-ciel et la lune, ce masque, ici en version colorée, apparaît encore lors de célébrations associées à la danse Gbagba. Son porteur est censé "réchauffer" la scène avant l'apparition de masques plus importants. Doté d'une frise décorative dentelée, il offre plusieurs visages aux traits étroitement imbriqués. Polychromie éclatante, patine lisse. L'art africain des Baoulé, groupe Akan établi dans le Sud-Est de la Côte d'Ivoire, comporte une vaste gamme de masques réputés pour la sophistication de leur décoration. D'une part ces masques africains transposant les principaux traits du visage d'une très belle jeune fille ou d'un homme remarquable, "masques-portraits", qui étaient exhibés lors de manifestations particulièrement théâtrales où les femmes tenaient un grand rôle, de l'autre des masques de conjuration, et d'initiation, intervenant au cours de cérémonies qui leur étaient interdites. Masques sacrés, ils pouvaient mettre leur vie en danger, ou tout au plus leur fertilité.
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