Galerie Art Africain, tribal, premier

Collection privée belge.

L' art africain chez les Songye se distingue notamment par les masques Kifwebe , également connus sous le pluriel Bifwebe, qui ont été produits à la fois par les Luba et les Songye. Le terme Kifwebe désigne à la fois le masque lui-même, la société des masques et le porteur de masque appartenant à la société secrète masculine bwadi bwa kifwebe, chargée du contrôle social. Ces masques se déclinent en trois variantes : le masculin (kilume), généralement orné d'une haute crête, le féminin (kikashi) avec une crête très basse voire absente, et enfin le plus grand symbolisant la puissance (kia ndoshi).
Dotés d'orifices sur leur contour, ces masques africains permettent de fixer un costume lors des cérémonies les plus importantes, comprenant notamment une volumineuse barbe faite de fibres naturelles. Les stries blanches qui ornent ces masques symbolisent le plumage et le lien avec le monde de la mort.
Au XVIe siècle, les Songyes ont migré de la région du Shaba pour s'établir dans la région du Katanga et au Kasaï, sur la rive gauche de la Lualaba. Leur société est organisée de manière patriarcale et leur histoire est étroitement liée à celle des Luba, avec lesquels ils partagent des ancêtres communs.
La divination occupe une place importante dans leur société, permettant de détecter les sorciers et de comprendre les causes des malheurs qui frappent les individus. Les performances masquées des masques masculins sont souvent associées à des expéditions punitives et au maintien de l'ordre social, tandis que les masques féminins, réputés pour leurs facultés divinatoires, activent par leurs danses les esprits bienveillants.